MERCEDES CLASSE C BREAK 2011 : SINGULIEREMENT MIEUX
Il est intéressant de (re)prendre, quelques mois après sa commercialisation, un modèle qui vient de bénéficier d’un « sérieux lifting » et d’un réexamen approfondi de ses motorisations pour qu’elles restent adaptées au marché, et notamment au marché de l’entreprise. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés au volant d’une Mercedes Classe C Break restylée pour quelques jours et avec un objectif : voir à ses capacités à rouler chargée de… caisses vins (essentiellement des Grands Crus de chez Guigal, le must dans les Côtes-du-Rhône).
Familiale et Premium… mais aussi VP de référence pour les flottes
La Classe C — surtout en break — peut-elle toujours revendiquer le titre de numéro des familiales « Premium » ? Mercedes, en tous cas, semble avoir tout fait pour que ce véhicule continue à faire la course en tête. Stylistiquement, ce break est un peu « enveloppé », mais finalement assez élégant. L’intérieur est au diapason : des finitions de bon niveau —ce qui ne veut pas dire au meilleur — et du sérieux, rien que du sérieux. Le poste de conduite est bien étudié, l’instrumentation complète, lisible et facile d’accès. Le confort ? Un peu rigide à notre goût, mais c’est aussi cela la qualité, le « modèle » Mercedes et on ne voit pas pourquoi la Classe C ne s’y conformerait pas.
L’espace n’est plus aussi compté à l’arrière que sur les générations précédentes. Ce n’est (toujours) pas l’un des points forts de ce véhicule dont le coffre, quand même, remplit bien sa « mission » que l’on transporte du matériel professionnel ou que l’on parte en vacances avec femme et enfants. Notre essai apporte la preuve que la Classe C Break est très sûre et que les aides à la conduite (trop nombreuses ?) se révèlent d'une bonne efficacité. La voiture, même très chargée, a un comportement dynamique sans défaut et on voit là que la rigidité des trains peut être un atout. Attention cependant, il nous semble que l'on se fatigue (peut-être) un peu plus vite que dans d'autres berlines familiales, françaises en particulier, qui jouent de façon fine l'équilibre confort/tenue de route.
Moins fragile que d'autres
En ville, le break Classe C est d'une bonne agilité. Par rapport à d’autres allemandes très en vogue, il a un très grand avantage : sa carrosserie est bien moins fragile (ou beaucoup mieux protégée). L’impact des « remises en état » est ainsi moindre sur le TCO… qu’on se le dise. On constate aussi que la marque à l’Etoile (sans doute forte de son expérience en VUL et VI) considère les professionnels comme des… professionnels et que du côté du SAV, cela change tout.
Des TCO raisonnables grâce à des VR élevées
La Classe C restylée voit aussi ses motorisations revues et corrigées. Celles qui sont « labellisées » BlueEfficiency sont en progrès à l’image du « basique » CDi 200 (boite manuelle 6, 136 ch, 139 g de CO2/km) qui bénéficie — oui, c’est un avantage quand la technologie est comme ici maîtrisée — d’un Start & Stop.
Globalement, toutes finitions confondues, le rapport prix/équipements (de série car la liste des options fait grimper la facture finale à une vitesse digne d’un V6 de 306 ch) est assez satisfaisant. Il sera un élément déterminant au moment du choix car une Classe C garde, au bout de trois ans et même très « kilométrée », une VR élevée. Sur ce dernier point, la CDi 220 (170 ch) qui représente un investissement un peu plus élevé — et une TVS quasiment équivalente — peut néanmoins, à finition égale, "faire la différence". De plus, cette motorisation prend mieux en compte le poids du véhicule. Il se révèle plus soule, ayant plus d'allant et le collaborateur, c'est certain, gagne en confort de conduite.
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