Mercedes Classe C : elle a tout d'une grande Classe S
Il faut y revenir puisque c’est l’une des berlines les mieux nées de sa génération. La Mercedes Classe C est des plus réussies et notre essai de la version C220 BlueTec Executive dotée d’une boîte automatique 7G-Tronic Plus en apporte une preuve… définitive. Il faut dire qu’elle bénéficie d’un haut niveau technologique avec son moteur 2.2 l qui développe 170 ch (à 3 000 tr/mn) et dont le couple maxi, 400 Nm, est très vite atteint (dès 1 400 tr/mn). Cette motorisation est de plus à la norme Euro 6.
La première des très bonnes surprises quand on sort d'un essai de la Mercedes C220 BlueTec 7G-Tronic, ce sont les chiffres réels des consommations : ils sont à peine plus élevés que la consommation mixte normalisée, 4,4 l de gazole aux 100 km ce qui veut dire des émissions de CO2 de 110 g/km et un bonus-malus (2014) neutre. A noter qu’avec la boîte mécanique à 6 rapports (mais pourquoi existe-telle toujours ?), cette motorisation 170 ch ne consomme plus que 3,6 l/100 km, soit des émissions de 103 g de CO2/km.
Ne lésinons et optons sans état d'âme pour la boîte automatique pour que le mariage du 2.2 l Diesel avec la Mercedes Classe C Génération 2014 avoisine la perfection. Alors pourquoi s’en priver ? C’est l’une des façons d’apprécier au mieux les autres qualités de cette berline qui réinterprète en « mini » l’univers de la Classe S. On le voit au premier coup d’œil puisque Mercedes donne le choix à ses clients entre deux calandres, l’une avec un « visage » plus agressif intégrant l’étoile Mercedes en son centre ou l’autre plus classique qui renvoie l’étoile Mercedes sur le capot moteur et dispose d’un système de lamelles qui se ferment en vue d'optimiser le Cx.
Une « mini » Classe S, qui s’en plaindra ?
A l’intérieur, on est d’emblée dans une berline Premium. Il ne faut pas hésiter à se faire plaisir et à y mettre le prix (la facture monte finalement rapidement au-dessus de 50 000 €) en choisissant le grand écran tactile (8,4“) qui prend place au position centrale sur la planche de bord sur les modèles avec Comand Online. Il se pilote grâce un touchpad qui, bien placé là où sur les versions manuelles, on trouve le levier de changement de vitesses, « tombe sous les doigts » : d’un simple affleurement, on actionne « intuitivement » le GPS, le système audio et le téléphone mobile (grâce à la connectivité BlueTooth), l’accès à Internet et aux applis Mercedes-Benz (météo, recherche locale avec Google etc.). Dans le même esprit, la Classe C reçoit désormais un système « tête haute » qui donne, au niveau du pare-brise, des informations aussi indispensables que la vitesse, les limitations de vitesse, les indications de navigation etc.
Les sièges ont été bien étudiés et les passagers avant, à commencer par le conducteur, sont traités de belle façon comme il se doit dans un haut de gamme. La place, hélas, est plus comptée aux places arrière bien que la nouvelle Classe C affiche des dimensions supérieures par rapport à la génération précédente : + 80 mm pour l’empattement, + 95 mm en longueur et +40 mm en largeur. Un bon point en revanche pour le coffre (480 l) même si avec son seuil élevé, il reste d’un accès peu aisé.
Une C300 BlueTEC HYBRID qui retient l'attention
Amusons-nous de voir arriver sous le capot de la Classe C une motorisation diesel 1.6 l déclinées en deux puissances, 115 et 136 ch, dont la base est signée Renault, mais restons sérieux et en dehors des versions C220 2.2 l/170 ch, examinons un instant ce qui se fait de mieux comme mécanique dans le segment actuellement, celle qui équipe la version C300 BlueTEC HYBRID. Dotée d’un moteur gazole et d’un moteur électrique, elle n’émet que 94 g pour 231 ch (et 3,6 l/100 km). La facture flambe, mais les coûts d’utilisation sur 4 ans sont-ils si élevés que cela quand on sait que la revente est assurée à très haut niveau ? Elle reçoit elle aussi la boîte de vitesses 7G-Tronic-Plus qui offre le choix entre quatre programmes de conduite (« Eco », « Confort », « Sport » et « Sport+ ») immédiatement perceptibles quand on passe de l’un à l’autre. Bien plus en position « Individual », il devient possible de configurer les suspensions, l’assistance de la direction, les réactions de la boîte de vitesse selon ses préférences.
Côté "Sécurité", la Classe C ne fait aucune concession
Un point encore mérite d’être souligné. La Classe C intègre un grand nombre de système de sécurité et devient une voiture « intelligente » — Mercedes-Benz parle d’« Intelligent Drive » — grâce à l'ATTENTION ASSIST capable d'alerter le conducteur en cas d'inattention et de fatigue, mais aussi au système COLLISION PREVENTION ASSIST PLUS qui offre, en plus du freinage d’urgence assisté adaptatif qui intervient dès 7 km/h pour prévenir une éventuelle collision, une autre fonction spécifique : si le risque de collision persiste et que le conducteur ne réagit pas, le système peut procéder à un freinage automatique jusqu’à une vitesse de 200 km/h afin de réduire la gravité des accidents avec des véhicules qui roulent plus lentement ou qui sont en phase d'immobilisation. Jusqu’à une vitesse de 50 km/h, le système freine également en présence de véhicules immobiles, ce qui permet d’éviter des collisions jusqu’à 40 km/h. On peu aller encore plus loin et bénéficier sur la Classe C comme sur la Classe S du DISTRONIC PLUS avec un assistant directionnel et le Stop&Go Pilot intégré (c’est un système semi-automatique qui assiste le conducteur dans les embouteillages en suivant le véhicule en aval lorsque l'allure est inférieure à 60 km/h, y compris en l'absence de marquage au sol ou en cas de délimitation insuffisante, afin de favoriser une conduite sûre et un confort de marche maximal en file indienne). Il faut ajouter que le freinage d'urgence assisté BAS PLUS peut désormais reconnaître le trafic transversal et amplifier un freinage trop faible. Plus classique, on trouve encore, en série on en option, un avertisseur de franchissement de ligne, une caméra de recul (de série en France)une aide au Parking Active qui permet un stationnement automatique avec interventions actives sur la direction et le freinage dans les emplacements en épi et en créneau, voire un assistant de signalisation routière avec fonction d'alerte contre-sens qui, en complément des limitations de vitesse en vigueur, peut signaler à l'automobiliste des interdictions de doubler et de circuler, et un assistant de feux de route PLUS qui permet de passer d'un éclairage feux de route permanent à un éclairage en feux de croisement par l'ajustement ciblé du cône lumineux lorsque des véhicules arrivent en sens inverse.
En cas de problème — mais cela ne devrait pas arriver —, les secours peuvent alerter dans les plus brefs délais grâce à Connect Me, une appli sur smartphone. Elle a les mêmes fonctions que l’e-call (dont la généralisation pourrait être encore reportée au-delà de 2015), c’est-à-dire qu’en cas d’accident, elle permet aux secours de localiser le véhicule afin d’intervenir plus rapidement.
Dernier point : Mercedes propose deux finitions Business et Business Executive qui répondent parfaitement aux attentes des professionnels de la route et des gestionnaires de flotte. Ces finitions ne laissent rien au hasard et peuvent se prévaloir d'un « avantage client »conséquent.
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